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Photos de la Parade en hommage à Jean-Charles CARTIER.
par Charles FIRMENICH


SPA FRANCORCHAMPS, PORSCHE DAYS (23>25 mai 2003)
Magnifique circuit et bel hommage à Jean-Charles CARTIER...


Un circuit qui mérite le voyage!
Puisque le privilège de décrire la sortie de SPA revient à ceux qui ont goûté au gravier, aux glissières ou aux pneus, il faut bien assumer.


Le circuit
Pour ceux qui ne connaissent pas, un grand moment ! S'il fallait le comparer à d'autres circuits, ce serait la vitesse de Magny-Cours avec les dénivelés du Lédenon. Un mélange détonant, qui nous met très vite face à nos limites en termes de "gros cœur" et d'expérience; la notion de trajectoire idéale prend toute sa valeur sur cette piste très rapide, la maîtrise du porte-à-faux que constitue le moteur à l'arrière également.

Les dégagements, pourtant généreux, semblent rétrécir avec la vitesse (c'est donc ça, la relativité ?) et l'ABS est mis à contribution dans la plupart des freinages... Autant certains circuits offrent des repères simples, faciles à intégrer, autant SPA recèle une multitude d'astuces, de pièges, de configurations à travailler.

La piste semble plane, elle ne l'est pas : légers dévers, cuvettes favorisant l'accumulation d'eau sous la pluie (la 911 nage mal, j'aurais dû m'en souvenir), "dos d'âne" après le raidillon, agrémenté d'un léger gauche, qu'il faut passer "pied-dedans" pour conserver l'adhérence, ambiance...

La piste paraît large (elle l'est), mais quand la glisse est engagée, le temps paraît long avant de retrouver un franc contact avec le bitume, c'est fou comme la bordure est proche cette année. La piste est longue, 7 Km. de lacets, grandes courbes et lignes droites, une somme de situations à mémoriser, avec une recherche constante d'équilibre et de limites à repousser.

Descendre entre les tribunes en pleine accélération, en se demandant quand lever le pied avant d'arriver là-bas, tout en bas, très vite (je n'ai pas osé dépasser 220, suffisant à mon goût dans cette situation) avant un petit freinage sec sur le court plat, puis d'attaquer le léger droit suivi de la grande montée, qui n'en finit pas et qui n'offre que très peu de visi du fait du fameux dos d'âne...

Un grand moment, que je conseille à chacun de vivre, en se rappelant que même une 911 a ses limites, que le pilote a les siennes, et que le gravier n'a pas été posé là par hasard, ni pour soulager Médor.

A toutes fins utiles, si vous allez goûter du bac à SPA, ils ont choisi un gravier de gros diamètre, sur lequel la voiture pose et ne s'enfonce pas tout de suite: en y allant tout en douceur (rappelez-vous les démarages sur neige, c'est très proche), vous avez une chance de ressortir sans assistance.


Côté météo
Vendredi était sec et tempéré à l'extérieur, chaud et bien humide sous les casques et dans les T-shirts, conditions parfaites pour faire connaissance avec les lieux. Samedi, il n'a plu qu'une fois, à savoir du matin au soir, pratiquement sans discontinuer, avec des modulations dans l'intensité, mais avec une constance digne d'un coucou suisse ! On passe sur les chaleurs que provoquent les glissages, les freinages qui rallongent, les participants qui décorent les bacs à sable et labourent le gazon, votre serviteur qui va tâter du mur de pneus après une séance d'aquaplaning, les nuages d'eau pulvérisée qui forment le sillage des participants que vous rattrapez et qui vous masquent la vue, pour se concentrer sur les points positifs: température d'habitacle très agréable (même sans clim, oui Fabio), température moteur idéale, pneus épargnés (on compense avec l'usure des nerfs).

Dimanche : temps mitigé, la route du retour nous attendait, et je n'avais pas vraiment l'esprit à contempler le ciel (tôle froissée = porschiste agacé).


L'ambiance
Très bonne, chacun semblait venu prendre du plaisir, avec ses moyens, son expérience, et faire le plein de souvenirs.


L'organisation
Bien faite, informations claires, documentation explicite (20 drapeaux à mémoriser très vite avant de rouler, histoire de créer un peu d'ambiance). Les commissaires de piste remplissaient parfaitement leur rôle, assurant une bonne sécurité des zones où des maladroits avaient confondu leur 911 avec un K-hyène.


Les regrets
Le départ avant la parade en mémoire de Jean-Charles (et si on l'avançait au samedi ?)

les trois semaines sans RS, détour par le carrossier oblige...


Les projets
Remettre le couvert dès que possible, ce circuit mérite le voyage !

Claude HABABOU