BALLADE EN CORSE (21 au 26 avril 2004)
On aime à parler de l'île pour d'autres raisons que politiques ou de droit civil. La Corse reste un fantastique terrain d'aventures et de découvertes...
C'est l'île de beauté (en chiffre 8748 km2, 183 km de long, 83 km de large et 33 virages au kilomètre). Ses richesses : olives, chataïgnes, miel, fromage de chèvre, brocciu, vignes, charcuterie, saucisson d'âne (attention, en 1930 ils étaient 20 000, aujourd'hui il n'en reste que 1000 moins 1 touché par une 911...). Enfin, la Corse séduira vos papilles.
La descente sur Marseille se fait dans la joie et la bonne humeur. Un excellent repas aux "olivades" près d'Aix nous donne un avant gout de cette semaine culinaire (merci à Giorgio pour l'étape). Embarquement à Marseille et nuit sur le ferry (distribution du road-book pour se familiariser avec les symboles, les directions et les distances).
Cette année, la randonnée faisait 700 km. dont 400 de joie et de plaisir (pas besoin de vous rendre à SPA ou de vous inscrire à un slalom, tous les ingrédients sont sur l'île). La route danse tout prêt des rochers incitant la prudence; d'autant que des fous ruminants déambulent souvent sur la route (de même que de folles 911 rugissantes).
L'équipe est soudée et l'on retrouve toujours les mêmes aux avant postes. Il faut être bien accroché au propre comme au figuré pour défier les redoutables RS 92...
Débarquement à Ajaccio, direction Sartene, Piana et ses calanches,Porto, Evisa (capital du marron) Calvi puis Algajola hôtel piscine bord de mer et dauphins (des vrais).C'est ce petit village que nous allons retrouver tous les soirs.
Deuxième étape, la route des artisans et entrée dans la balagne (jardin de la Corse mariée à la vigne et à l'olivier). Visite de Pigna, petit village médiéval géré par une jeunesse dynamique. L'économie liée à l'expérimentation sociale et culturelle en font un site attractif. Retour à Algajola piscine sieste et repas.
Le lendemain chacun démarre à son rythme, direction St Florent. Cette ville s'ouvre entre le Cap Corse et le désert des Agriates. Nous trouvons des demeures de maîtres, couvents et imposants monuments funéraires. Le désert des Agriates dissimule des mégalithes. Le massif est bordé par une côte rocheuse jalonnée de criques et de plages de sable fin. Le Cap Corse estla partie la plus sauvage de l'île mais la plus accueillante.
Visite de Nonza, village séduisant avec ses maisons regroupées sur un piton surmonté d'une tour carré et enfin, une route qui se prolonge de méandres en méandres; 110 kilomètres de délire pour le retour à l'hôtel.
Pour le dernier soir, repas avec orchestre, gateau d'anniversaire, champagne. JeanJo entonne quelques chansons. Nicolas fête ses 32 ans, ému mais confiant il chante "la fille du bédouin" et, la cherche toute la soirée... Pas de bédouin donc pas de fille et pas plus de sirène (il attendra, dans les bras de Maxime, toute la nuit son Eva chérie).
Après un court sommeil, notre dernier jour de randonnée est une longue et ultime descente empruntant la vieille route du col de Croce, le repas chez Jacqueline et retour sur Propriano par Corte.
Le ferry est là, la gueule ouverte prêt à avaler nos bonnes et braves montures. A l'année prochaine.
Hervé S.